Le terrain mis à disposition pour l’aménagement de surface de bureaux pour l’administration cantonale est situé dans une zone administrative occupée par des bâtiments implantés selon une trame orthogonale. Ces édifices existants son disposés actuellement autour d’un espace central, amorphe, aménagé en un parking de surface.
Le projet propose de donner une nouvelle affectation à cet espace extérieur en créant une place pour le quartier, qui représente une unité entre les divers volumes bâtis. Ce nouvel espace de référence, alimenté par le parking souterrain sur deux niveaux, a pour fonction de réunir les bâtiments existants et le futur bâtiment administratif implanté à l’angle nord-est de la parcelle. Signe de cette transformation, le nouveau bâtiment administratif s’élève sur 10 niveaux. Par son volume élancé, il s’oppose aux gabarits existants et devient un point de référence sur le site.
Le projet définit une place sans aucune hiérarchie, axe ni direction. Un espace qui ne privilégie pas un bâtiment en particulier, mais tous les édifices de la place. Une place urbaine qui serve de point de référence, qui soit le visage de ce nouveau complexe administratif.
L’aménagement minéral de la place est ponctué d’une série d’îles végétales qui surgissent de la surface minéral afin de mettre en scène la nature, l’élément vivant. La végétation comme élément principal du mobilier urbain, un élément qui vit et qui évolue, qui change avec les saisons, qui bouge avec le vent, qui croît, qui n’est jamais le même.
Ainsi peut-on définir le nouveau caractère de cette place : des perceptions diverses que le pendulaire verra se transformer lentement dans le courant de l’année et que les habitants des édifices environnants, percevront comme un parterre végétal duquel surgira le futur bâtiment administratif.
Cette proposition s’adapte parfaitement aux exigences fonctionnelles de la place et offre la possibilité d’en ajouter d’autres. Celle-ci a principalement pour but de placer le piéton comme principal bénéficiaire de cet espace. Etant donné que les places de parking sont toutes reléguées au sous-sol. La matérialisation unitaire de toute la place, y
compris la route qui la traverse, oblige ou « permet » ainsi à l’automobiliste de pénétrer consciemment dans un espace à caractère prioritairement piétonnier.
La place n’est pas seulement un espace réservé aux employés de l’administration cantonale mais est aussi un espace de détente pour les habitants du quartier. Pour cette raison, l’aménagement de la place, ouvert sur le quartier à l’est, est inscrit dans la perspective de la future couverture de l’autoroute. En relation directe avec les habitations qui seront situées de l’autre côté de l’autoroute, la place jouira ainsi d’une véritable centralité.